ELGAR Paris

París, Francia. /2004

Du 20 Novembre au 12 Décembre

Exposition Psycoart du Natxo Zenborain : L’Art comme recherche et rencontre

 

Il y a deux traits pour définir l'attitude plastique de Natxo Zenborain. L’un d’eux acquiert la forme de la recherche, quelque chose de pareil à une recherche en éveil permanent  et qui, selon le cas, se réduit à un mouvement qui ne cesse point, à un écoulement qui établit des dribbles imprévus et des directions insolites.

L’autre surgit, dans  certain cas, de cette caractéristique initiale : un imprévu, ami de la stupeur à prévoir ce qui arrivera par la suite. Chez lui on ne sait jamais, bien qu’ils y resteront toujours, deux  autres traits complètement significatifs, pas dans la forme mais plutôt dans le véritable objet d’intérêt de son œuvre.

L’un surgit d’un évident réalisme figuratif. C’est à dire même dans les occasions où elle apparaît à la limite, l’œuvre de Zenborain maintient toujours une liaison insoupçonnable avec le modèle du départ. Mais il dénature, il déguise, il retord ou dessine le modèle d’où il prend sa référence.

L’œuvre prend deux directions complémentaires. L’une d’elles saisit le maquis du lyrisme, elle devient contemplative et jette au spectateur la force de ce qui possède une beauté intérieure. L’autre se revêtit d’un sens de l’humour si  mince et si cher actuellement, que lorsque Natxo Zenborain l’introduit, on trouve quelque soulagement à percevoir qu’il y a encore des gens qui regardent pour  voir au-delà des apparences.

Mais ce qui trompe tout, d’autant ce qu’on a dit jusque là et ce qu’on pourrait continuer à dire, on l’appelle cohérence. Voilà donc la question la plus remarquable et difficile du discours de Natxo Zenborain, cette convergence-là des ressources et des formes. Il s’agit d’un homme capable de se jeter, pris du même enthousiasme avec photoshop et la chalcographie,  l’huile et le collage, le polaroïd et la plume, qu'il est surprenant qu'il ne soit pas tombé, dans le strabisme dominant à cette époque-ci ni dans la gratuité de l’occurrence si ingénieuse que vide.

Il y a une dernière question à laquelle Natxo s'est  intéressé: Tel que tous ceux qui ont quelque chose  à dire, il préfère que le spectateur jouisse de son œuvre plutôt qu’en parler.

Voilà donc ce qu’on doit faire, se laisser aller à travers ce carrefour amené de la main de Carrol, Lovecraft, Poe et Verne, ou mieux dit, de la main de Zenborain et ses créations qui sont aussi des créatures.