Du 20
Novembre au 12 Décembre
Exposition
Psycoart du Natxo Zenborain : L’Art comme recherche et
rencontre
Il y a
deux traits pour définir l'attitude plastique de Natxo Zenborain.
L’un d’eux acquiert la forme de la recherche, quelque chose
de pareil à une recherche en éveil permanent et qui, selon le
cas, se réduit à un mouvement qui ne cesse point, à un
écoulement qui établit des dribbles imprévus et des directions
insolites.
L’autre
surgit, dans certain cas, de cette caractéristique initiale :
un imprévu, ami de la stupeur à prévoir ce qui arrivera par la
suite. Chez lui on ne sait jamais, bien qu’ils y resteront
toujours, deux autres traits complètement significatifs, pas
dans la forme mais plutôt dans le véritable objet d’intérêt
de son œuvre.
L’un
surgit d’un évident réalisme figuratif. C’est à dire même
dans les occasions où elle apparaît à la limite, l’œuvre de
Zenborain maintient toujours une liaison insoupçonnable avec le
modèle du départ. Mais il dénature, il déguise, il retord ou
dessine le modèle d’où il prend sa référence.
L’œuvre
prend deux directions complémentaires. L’une d’elles saisit
le maquis du lyrisme, elle devient contemplative et jette au
spectateur la force de ce qui possède une beauté intérieure.
L’autre se revêtit d’un sens de l’humour si mince et si
cher actuellement, que lorsque Natxo Zenborain l’introduit, on
trouve quelque soulagement à percevoir qu’il y a encore des
gens qui regardent pour voir au-delà des apparences.
Mais ce
qui trompe tout, d’autant ce qu’on a dit jusque là et ce
qu’on pourrait continuer à dire, on l’appelle cohérence.
Voilà donc la question la plus remarquable et difficile du
discours de Natxo Zenborain, cette convergence-là des ressources
et des formes. Il s’agit d’un homme capable de se jeter, pris
du même enthousiasme avec photoshop et la chalcographie, l’huile
et le collage, le polaroïd et la plume, qu'il est surprenant qu'il
ne soit pas tombé, dans le strabisme dominant à cette époque-ci
ni dans la gratuité de l’occurrence si ingénieuse que vide.
Il y a
une dernière question à laquelle Natxo s'est intéressé: Tel
que tous ceux qui ont quelque chose à dire, il préfère que
le spectateur jouisse de son œuvre plutôt qu’en parler.
Voilà
donc ce qu’on doit faire, se laisser aller à travers ce
carrefour amené de la main de Carrol, Lovecraft, Poe et Verne,
ou mieux dit, de la main de Zenborain et ses créations qui sont
aussi des créatures.
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